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23/10/2017

BRUITS D’ÉCRITS 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur... 

 

 

BRUITS D’ÉCRITS

3

 

Peut-être qu'écrire c'est poser un acte

Cet acte-là qui, en périphérie du corps,

Fabrique l'esprit qui bientôt le pensera.

 

Dans la nébuleuse infrastructure

Qui relie pensées et sentiments,

Se met peu à peu en place l'idée souriante

D'une priorité à emplir l'entier de singularités

Disant l’interférence précieuse à mieux vibrer.

 

De là naîtra la re-connaissance spirituelle

De l'autre, celle qui parviendra à sublimer

La poésie avec des bouquets fleuris de beau.

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

22/10/2017

BRUITS D’ÉCRITS 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur... 

 

 

BRUITS D’ÉCRITS

2

 

Il me faudrait posséder cette intelligence vive

Que rien ne disperse, refuge de courants d'air,

De flux de chair vernaculaire que tout traverse.

Mise en absence têtue d'une apostrophe enflammée

Qui me laisse éploré et, pour toujours, hors du temps.

 

Il serait bienvenu et apaisant de n'être que virtuose!

Au contraire, la blessure des mots insoumis m'épuise

Et s'acharne avec virulence à me déposséder de moi.

Cela me subjugue, me bouleverse et me désagrège

Jusqu’à mal lutter contre sa captieuse progression.

 

 

Dès lors, ne rien tenter de comprendre,

Ne pas s'abaisser à juger, s'appliquer à n'être

Qu'au plus juste de quelques fragments de soi,

Et arpenter le monde habité de fièvre à l'âme

Dans l'attente insensée de l'ultime perforation.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

21/10/2017

BRUITS D’ÉCRITS 1

au magma présent de l'écriture,

 

 

BRUITS D’ÉCRITS

1

 

Peut-être qu'écrire c'est poser un acte,

Cet acte-là qui, en périphérie du corps,

Fabrique l'esprit qui bientôt le pensera.

 

Dès lors que j'ai appréhendé son impérative nécessité,

S'est imposé à moi le geste lyrique et révolutionnaire

D'une écriture au bruit fait pour choquer à voix haute.

 

Il est fréquent qu'en mon tréfonds tenaillé,

Tout ne soit que démenti instable de maux.

 

En de tels moments, je me laisse glisser

Dans une lénifiante zone d'abdication

Donnant naissance à une écriture vide,

Désertée de toutes tensions électriques,

Qui se considère plongée dans l'ivresse

Alors qu'elle n'est d'évidence que rabougrie

Par le bruyant silence d'une pensée sans orage.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/10/2017

A PORTÉE DE DOIGTS

au magma présent de l'écriture,

 

A PORTÉE DE DOIGTS

 

Ainsi, le sûr est désormais certain.
Le magnifique noir conciliant a su

D'un sourire faire s'ébaucher le sien.

Complice, il a ensoleillé sa journée

En accordant quelques heures de plus

A l'exquis bonheur d'être ensembles.

 

Son amour et lui seront demain réunis.

Peut-être se languissait-il dans l'attente

De ce jour si éloigné reporté aux demains

Qu'il en finissait par paraître inaccessible.

 

Il sait dès lors son amour exister dans le vrai.

Il n'est plus une hypothèse du cœur ni de l'âme

Car ça y est il le distingue-là, à portée de doigts.

Il peut le toucher déjà, provoquant une langueur

Exaltée et toute d'exacerbation qui, peu à peu,

S'est transformée en attente sereine et confiante.

 

C'est cela: ils ont su emprunter l'unique chemin

Susceptible de les mener à eux jusqu'à l'éternité.

Il fallait bien qu'il connaisse un jour le bonheur

Généré par les ondes radieuses d'une escale de vie:

Cette escale, havre d'amour avéré, elle le lui offre!

Et il court vers elle. Il est heureux, il court vers eux!

 

P. MILIQUE

19/10/2017

VOYAGES MÉCONNUS

au magma présent de l'écriture,

 

VOYAGES MÉCONNUS

 

Dans la demeure

Du cheval mort

Il y a des voyages

Qu'on ne fera jamais.

 

Des pays pris au pièges

De leurs forêts

Pelage luisant,

Lustres éteints

Famines ultimes.

 

Carrioles brisées

Chemins évanouis.

 

Il arrive parfois

Quand le soir s'étoile

En voie lactée

La demeure majestueuse

Malgré les cendres et les ronces

Appareille

Lourd carrosse d'or

Vers un nouveau destin.

 

Lampe de cœur ardente

Espoir grandiloquent

Plus fort que le silence.

 

 

P. MILIQUE

18/10/2017

UN LENDEMAIN QUI CHANTE

au magma présent de l'écriture,

 

 

UN LENDEMAIN QUI CHANTE

 

J'ai déjà dit tellement de choses d'Elle!

A cela, il n'y aurait rien à enlever,

Mais il y aurait tellement à ajouter.

 

Cela pourrait être quelque chose comme:

Cette femme-là affiche

Une générosité incarnée,

Une enfance émerveillée,

Un trop plein de tout.

 

Cette jeune femme a une vie exacerbée,

Un bonheur fragile qu'il faut préserver,

Un enchantement au parfum d'essentiel,

Un flot de bouillonnements permanents,

Une réalité explosive aux affûts objectifs.

 

Elle est émotion immédiate et brute,

Concentration de sentiments exaltés,

Mystère échappé du regard de l'autre.

 

Lui est le rire qui pleure, la larme qui rit

Elle est lumière d'une incroyable douceur

Elle est ce bout de la nuit qui est l'éternité

Elle est, de fait, ma Présence Lumineuse

Elle est l'unique complice de ma fragilité

Elle est, précieuse, mon demain qui chante.

 

Cette Femme-là existe, je l'ai rencontrée :

Quintessence de femme que j'aime depuis.

 

 

P. MILIQUE

17/10/2017

TITANESQUE COMBAT

au magma présent de l'écriture,

 

 

TITANESQUE COMBAT

 

Il l'a reconnue sans peine dans sa farouche détermination

A bannir la fatalité, à évincer d'emblée chaque clef de facilité,

A refuser les petits arrangements médiocres avec l'essentiel.

 

Il est sûr qu'elle éprouve une confiance immodérée en la vie.

Elle dit qu'il faut sans cesse se remettre en cause pour mener

Avec une inlassable constance, un combat titanesque s'il le faut,

 

Sagesse profonde et prodigieux défis mêlés à détenir la réalité.

Elle a cette fermeté, cette ténacité, cette véhémence essentielle

Que je ne possède pas. Que je n'ai plus. Mais l'ai-je jamais eu?

 

 

P. MILIQUE

16/10/2017

LE CADRAN SOLAIRE

CADRAN SOLAIRE.jpeg

 

 

LE CADRAN SOLAIRE

 

Sur un vieux cadran solaire, cette devise :

 Il est plus tard que vous ne croyez !

 

Et pourtant, il est déjà bien tard semble-t-il !

 Malgré la vie qui se consomme,

Qui se consume de toutes ses passions.

Sans aucune modération.

Mais..

 

Il y a l'enchaînement fatal,

L'effritement tragique,

La réalité rigoureuse et imposante

De proximité d'un vieillissement inquiétant.

 

Au moins n'aura-t-il jamais existé l'angoisse de ne pas savoir !

 

Il a toujours cru pour sa part

A la malveillance acharnée du destin.

A cause de cela, arrive fatalement le moment,

Où il devient vital de mettre un terme à cette mascarade.

De s'arracher violemment de l'histoire pour,

Si possible, investir l'imaginaire.

En épouser les possibles en se dotant de certitudes...

 

Des yeux indéchiffrables posent sur le monde

Un énigmatique regard dépourvu d'avenir.

Avec pour seul lien, gravé au creux de l' intime,

Un soleil noir qui consume l'enfer.

Un enfer à la beauté parfaitement dépouillée

Qui restitue l'ample périple indolore,

Et soulage la désespérance en réveillant les ombres.

 

Les apparences sont là, irréfutables.

Il est déjà bien tard, mais :

Il est plus tard que vous ne le croyez !

 

P. MILIQUE

15/10/2017

SEMBLABLES

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SEMBLABLES

 

Alanguie sur un arc-boutant capricieux,

Tes pensées ne peuvent plus s'arrêter,

Tes rêves courent au-delà des limites

Et ta tête s'applique à dériver sans fin.

Elle à envie de choir, opte pour le faire

Avant de rebondir sur le terrain durci.

 

Silhouette debout fièrement dressée,

Tu n'as plus l'impression d'être présente.


Tu t'éprouves au bord d'un gouffre,

L'air manque soudain à ta respiration

Et tu ne marches plus que sur du vide.


Viens jusqu'à moi, nous sommes semblables.

 

P. MILIQUE

14/10/2017

RENONCER AUX LIMITES

au magma présent de l'écriture,

 

RENONCER AUX LIMITES

 

Il savait que la déchirure provoquée

Par son éloignement le transporterait

Sans ménagement au cœur de l'absence.

Par choix, par goût pour le vagabondage,

Il avait pris le risque de cet autre combat.

 

Cela l'a amené à constater une fois de plus

N'être ni suffisamment, ni suffisamment aimé,

Pour mener à son avantage ce genre de bataille.

Il y a vraiment quelque chose d'insoutenable

A faire ainsi chemin à part, à mesurer peu à peu

L'arrachis provoqué par des blessures opiniâtres.

 

Lui aussi à, ancré au tréfonds, le blues de ce temps

Où les nuits interminables vivaient dans la douceur.

 

Tandis que le crépuscule s'infiltre insidieusement

Et s'ingénie à en désaccorder la fragile harmonie,

Il s'enlise peu à peu en quelques marais rebelles,

Et il hurle en silence l'âpre violence de son malaise,

L'intensité de son trouble, de sa contrariété aussi.

Il lutte cependant, il se révolte, et rejette durement

Ce qu'il identifie comme une perception trop négative.

 

Depuis qu'ils ne sont plus physiquement présents

Dans l'exact périmètre de leurs émotions à vif,

Le sombre quotidien est devenu couleur chagrin.

 

L'interrogation hésitante a laissé place à la certitude,

Après s'être petit à petit imposé à lui: il les aime, c'est tout!

Impossible pour lui de s'immiscer davantage

Dans l'imperturbable mystère de leur relation.

Dès lors, sa décision est prise: il renonce aux limites.

 

Survient parfois le rêve d'un bonheur jamais triste...

 

P. MILIQUE

13/10/2017

PAUVRES GENS

au magma présent de l'écriture,

 

 

PAUVRES GENS

 

Si j'écrivais un poème,

Un poème sans rimes,

Un poème pas ruineux,

Un poème pour pauvres gens?

 

J'enverrais des messages chavirés

Au fil de tes longs cheveux soyeux,

J'arracherais les reflets d'un sourire

Aux murailles grises de leurs bastides,

J'éclabousserais leurs visages blafards

Des feux exhalés de leurs néons sereins,

Je m'envolerais un soir de pluie triste

Au firmament de leurs ailes meurtries,

Et je ferais exsuder des rosées d'amour

A l'antre sensuelle de plaies ouvertes.

 

J’ostraciserais la haine et la tristesse

Qui fanent tant les couleurs de la vie,

Puis j'irais clouer les étoiles filantes

Sur la portail embrasé de leur folie.

Mais, m'en accorderont-ils le temps?

 

P. MILIQUE

12/10/2017

MENACE

au magma présent de l'écriture,

 

MENACE

 

Face aux choses terribles

Qui menacent la Terre,

Et donc chaque homme,

Face à la haine et à l'angoisse,

Peut-être faut-il simplement

Opposer l'harmonie et la paix

De son silence enfin reconquis.

 

P. MILIQUE